Inventaire des zones humides
Crédit photo : Eau & Rivières de Bretagne
Un nouvel inventaire en 2020
La mise à jour des zones humides et des cours d’eau sur la commune de Grand Champ, pourquoi et comment ?
Dans le cadre de la révision de son PLU, la commune de Grand-Champ doit réactualiser son inventaire des zones humides et des cours d’eau, qui a été réalisé en 2010.
Ses milieux sensibles sont d’une importance capitale car ils jouent des rôles multiples : diminution de l’intensité des crues en période hivernale et restitution de l’eau en période estivale, épuration et rétention des polluants (nitrates, phosphore, pesticides, matières organiques...). De par la diversité de leurs habitats, elles abritent également une biodiversité importante.
En France métropolitaine, bien qu’elles ne couvrent que 3 % du territoire, elles hébergent un tiers des espèces végétales remarquables ou menacées, la moitié des espèces d’oiseaux et la totalité des espèces d’amphibiens et de poissons. Elles constituent en outre un maillage de milieux naturels facilitant la préservation et la circulation des espèces (trame bleue).
La mise à jour est réalisée au cours de l'automne 2020 par le bureau d’études Synergie Environnement (anciennement Althis). Le nouvel inventaire devrait être disponible courant 2021. La commune devra alors décider de comment elle les protège. Le PLU est un bon outil car il permet de créer un zonage spécifique avec des règles spécifiques.
Afin de mieux comprendre de quoi il s’agit, n’hésitez pas à visionner ce petit film :
Inventaire des Zones humides et des cours d'eau réalisé en 2010
Rapport : inventaire des zones humides
A l’heure où les acteurs de l’eau se doivent de répondre aux objectifs de la DCE (Directive Cadre Eau), il est indispensable de concevoir une coexistence harmonieuse entre l’urbanisme et la gestion de l’eau. La Commune de Grand-Champ a décidé, le 11 septembre 2009, de s’engager dans la Charte « Eau et Urbanisme » mise en place par le Syndicat Mixte du Loc’h et du Sal. Cette charte vise la prise en compte de l’environnement et de la gestion de l’eau dans les projets de développement des communes.
Le contexte du bassin versant du Loc’h et du Sal
Situé en seconde couronne, sur des axes de communication majeurs (N165 et D767), à proximité de deux pays à forte identité (Auray et Vannes) et au bord du Golfe du Morbihan, le bassin versant du Loc’h et du Sal est soumis à une forte pression urbaine, engendrant une consommation importante de l’espace. Entre 1999 et 2005, sa population a augmenté de 16 %.
Pour s’adapter à ce dynamisme et développer leurs activités économiques, les communes du territoire se sont ouvertes à une urbanisation croissante. Toutefois, un manque d’anticipation en amont des projets de développement urbain sur des problématiques tels que l’assainissement des eaux usées, la gestion des eaux pluviales, la préservation des milieux aquatiques et la protection de l’eau potable peut entraîner des conséquences sévères sur la ressource en eau et les milieux naturels, voire une remise en cause de certains projets de développement des communes.
Crédit photo : Althis
Mise en oeuvre d'une démarche indépendante et concertée
Menée par un bureau d’étude spécialisé (ALTHIS), la démarche s'est appuyée sur un comité de pilotage et une consultation du public.
Comité de pilotage
Constitué à l’initiative du Maire, ce comité se compose d’élus de la commune, de représentants socioprofessionnels (agriculteurs), d’un représentant du Syndicat Mixte du Loc’h et du Sal, de représentants d'associations (pêche, riverains) et de représentants d’associations pour la Protection de la Nature.
Consultation du public
La population a été informée au démarrage pour expliquer les objectifs et la méthodologie d’inventaire. Une autre réunion publique d’information a également permis de présenter et discuter des résultats du travail d’inventaires le 4 novembre 2010.
Puis, après une pré-validation des inventaires par le groupe de pilotage, une consultation du public a été organisée sur la commune. Les cartographies ont été mises à disposition du public pendant trois semaines en mairie (du 23/10/2010 au 13/11/2010). Un courrier a également été transmis à l’ensemble des agriculteurs de la commune afin de les informer individuellement de la démarche et des dates de consultation des inventaires. Les riverains ont pu ainsi faire part de leurs remarques sur un registre.
Conclusion
L’inventaire des zones humides a été approuvé à l’unanimité par le Conseil municipal du 24 février 2011. Il est intégré au PLU afin de mieux garantir leur préservation par un zonage spécifique et un règlement adapté.
L’ensemble du dossier est consultable en mairie.